Un peu d'histoire - Crèche de Noël Provençale

Crèche de Noël Provençale
Crèche de Noël Provençale
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L’histoire des santons de Provence

La tradition de la crèche de Noël trouverait son origine au Moyen Age. Certains écrits la faisant remonter à Saint François d’Assise qui aurait le premier mis en scène la nativité en 1223 dans son église de Greccio en Italie : il s’agissait d’une crèche vivante et les personnages furent joués par les gens du village.
Cette crèche a donné naissance à une tradition qui s’est perpétuée. Les acteurs ont été remplacés par des personnages en bois, cire, carton pâte, faïence et verre.
Les premières crèches telles que nous les connaissons font leur apparition dans les églises au XVIe siècle.
La révolution française a ensuite entraîné la fermeture des églises, la suppression de la messe et des représentations publiques de la nativité.
C’est alors qu’en Provence de petits personnages « les santons » ou petits saints ont été crées pour permettre à chaque famille de fêter Noël dans l’intimité de son foyer.
En 1803 fut inaugurée la première foire aux santons fut inaugurée à Marseille.


La fabrication des santons

Les premiers santons étaient confectionnés en mie de pain, mais rapidement c’est l’argile rouge de Provence qui a été privilégiée, d’abord en argile crue, puis la cuisson s’est imposée pour diminuer la fragilité de ces petits personnages. Le premier fabricant connu de santons est Louis Lagnel aux alentours de 1800. Depuis, le métier de santonnier a pris ses lettres de noblesse et il s’est ajouté aux métiers traditionnels de la Provence. De nos jours il existe plus d’une centaine d’ateliers disséminés à travers la région.

On peut distinguer 7 étapes dans la fabrication artisanale du santon :

la création du modèle sculpté dans l’argile crue. Il se tient toujours sur un socle, généralement circulaire et faisant partie intégrante du personnage. Il devra être plus grand que la taille souhaitée à cause du rétrécissement dû au séchage ; la fabrication d'un moule en « coquille » (pour éviter la contre dépouille) coulé en plâtre avec des encoches mâles et femelles permettant de joindre parfaitement les 2 parties ; le moulage en pressant un colombin d’argile fraîche (mais pas collante) dans une des moitiés creuses du moule, en ayant soin auparavant de talquer celui-ci. On presse ensuite à la main les deux parties assemblées. On ouvre le moule, on découpe grossièrement le surplus d’argile (la « barbe ») autour du sujet et délicatement on décroche le santon, qui est mis à sécher ; l’« ébarbage » et la finition pour enlever toute trace de moulage en grattant la « barbe » avec un couteau ; le séchage ; la cuisson où le sujet est enfourné dans un four à 800° environ (cuisson du biscuit) ; la décoration, elle se fait couleur par couleur, avec des pinceaux de décoration. Les premiers santonniers se servaient d’un mélange constitué de pigments en poudre, de gomme arabique et d’eau. Cette peinture était confectionnée par le santonnier lui-même. Aujourd’hui, on utilise les gouaches acryliques, vinyliques etc. disponibles dans le commerce. Le sujet ne doit surtout pas être vernissé.
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